ღ je ne connais même pas son nom de famille, mais je pense que je l'aime ...

En raison de la fin d'année, les cours avaient finit quelque peu plus tard ... Enfin, beaucoup plus tard. Le soleil déclinait doucement, et, ayant encore pas mal de boulot à faire pour le lendemain, rentrant à pied, et ne voulant pas arriver tard chez moi, je décidais de passer par les ruelles de la ville, chose que je ne faisais jamais, car, en raison de ma carrure, je n'étais certainement pas apte à me défendre. Et justement, ces ruelles étaient très souvent mal famées. Mais malgré tout, elles me faisaient gagner un quart d'heure de marche, vu qu'elles coupaient la ville. Je me risquais donc à m'aventurer dans ces rues mal éclairées.
L'ambiance étant assez stressante, j'accélérais un peu le pas, ne tenant pas à me faire coincé ... Je me rendis compte que c'était raté, quand j'entendis une voix s'élever derrière moi. Alors la pédale ? On vient jouer dans la cour des grands ?. Je pestais entre mes dents, en reconnaissant la voix d'un mec de mon université. C'était un des nombreux qui me brutalisaient, mais c'était un de ceux dont je me méfiais le plus, puis ce qu'il avait une bande autour de lui, et qu'il n'avait pas peur d'aller au bout de ses actes. Je me retournais, m'efforçant d'avoir l'air digne. Il allait surement me massacrer, mais je ne voulais pas faire le plaisir de lui montrer ma panique, bien que cela me demandait un effort sur-humain. Qu'est ce que tu veux Hanson ?, dis-je, forçant sur ma voix pour ne pas qu'elle tremble. Il s'approcha de moi, tout en rigolant, sa bande sur les talons. Oh, mais c'est que mademoiselle elle s'énerve ! Qu'est ce que tu vas me faire ? Me taper avec ton sac a main ?, dit il, en me poussant violemment contre le mur, ce qui m'arracha un très léger cri de douleur, sous l'effet de l'air qui sortait de mes poumons. Sa remarque fit rire tout les idiots qui l'accompagnaient. Ils n'eurent pas besoin de se consulter pour m'encercler directement. J'évitais d'un regarder un dans les yeux, auquel cas, je risquerais de m'écrouler en pleurant et en les suppliant de me laisser partir, le courage n'étant pas mon fort. Brusquement, Hanson m'arracha mon sac des mains, et avec un ricanement, il le lança en arrière. Je devinais, grâce un bruit d'eau, qu'il était retombé dans une flaque. Je pris tout le courage que j'avais, et le poussa de toute mes forces en lui criant : MAIS LAISSE MOI TRANQUILLE, A LA FIN ESPÈCE D'ABRUTI ! , grossière erreur. Avant même que j'eus le temps de rajouter quoi que ce soit d'autre, il me plaqua contre le mur, et me colla une gifle monumentale, qui me fit monter les larmes aux yeux. D'ailleurs, c'était plus des larmes de panique. Je savais que ce n'était à présent qu'une question de temps pour qu'il ordonne a ses larbins de me sauter dessus pour me mettre en pièce ...

ღ je ne connais même pas son nom de famille, mais je pense que je l'aime ...

J'attendais que cet abruti se décide à passer à l'attaque, quand une voix brisa le silence qui s'était installé. Je me crispais, pensant dans un premier temps que c'était Hanson qui ordonnait à ses amis de se jeter sur moi, mais en repensant aux paroles, je compris que ce n'était pas le même. J'ouvrais les yeux, laissant échapper une larme qui avait réussit à sortir, mais que j'essuyais aussitôt. Je vis alors un garçon que j'avais croisé deux ou trois fois dans les couloirs de l'université, mais c'était vraiment la première fois que je lui regardais vraiment. Et je devais bien admettre qu'il était ... très canon. Je me reprenais : dans ma situation, ce n'était pas le moment de regarder les beaux mecs, surtout qu'il devait être hétéro. C'était un des inconvénients à être gay ... la majorité des garçons étaient hétéro, donc ...
Mais ce n'était bien pas le moment de penser à ça. Néanmoins, un sourire rassuré se dessina sur mon visage quand il prit pas défense. Je vis Hanson commencer à rire en s'approchant de lui. Mon sourire disparut aussitôt .. Si tous se mettaient sur lui, il allait prendre cher ! Je vis soudain un mec derrière lui arriver, et commencer à lever son poing en direction de sa nuque. En tant normal, j'aurais été tétanisé par la peur, et je n'aurais rien fais, mais une force invisible me poussa en travers du garçon et de la brute ATTENTION !. Ce furent les seuls mots que j'eus le temps de prononcer avant de me prendre un coup de poing en plein dans le visage. Je titubais pendant quelques secondes, avant de m'écrouler le long du mur, complétement sonné ... Quelle loque je faisais ... K.O. avec un seul et unique coup de poing. Je valais pas un franc. J'espérais juste que mon "sauveur" n'allait pas se faire mettre K.O. aussi facilement que moi, autrement, il pouvait dire adieu a son visage d'ange. Enfin, je ne me suis pas dis ça directement, étant trop occupé à compter les étoiles et les oiseaux que je voyais tourner autour de ma tête. J'entendis, comme de très loin, les mecs se foutre ouvertement de ma gueule, mais personnellement, je m'impressionnais moi même ... Moi qui m'excusais presque quand on me donnait une claque ...

J'étais totalement concentré sur le chef de bande qui se rapprochaient de moi prêt à me battre sans me rendre compte que les autres s'étaient rapprochés dangereusement de moi. C'est à ce moment là que j'entendis le jeune homme me crier de faire attention.en le voyant bondir en avant. Je le vis alors tomber au sol. J'allais me précipiter mais opta pour mettre le chef de bande KO d'un seul coup de poing.

Je savais que les autres fuiraient si le chef ne faisait pas le poids. J'entendis les autres types se foutre de la gueule du jeune homme au sol puis se retourner quand ils entendirent un bruit sourd. Ils virent alors leur chef au sol et s'enfuirent en courant comme je l'avais prévu.

J'allais ensuite vers le jeune homme, inquiet. Je posais ma main sur une de ses épaules. Je profitais de ce moment pour le regarder attentivement, le trouvant à mon goût.

- Hei ça va?

J'étais en train de me dire que je n'avais aucune chance mais me rappela qu'ils l'avaient appelés demoiselle au début. Serait il possible qu'il soit gay ? Dans ce cas, j'avais peut être une chance de le conquérir mais pour le moment, je m'inquiétais de son état de santé.

ღ je ne connais même pas son nom de famille, mais je pense que je l'aime ...

Heureusement pour moi, le coup que m'avais donné le garçon n'avait pas été d'un extrême violence, bien que ma joue me tirait horriblement. Je repris donc assez vite mes esprits. Juste à temps pour apercevoir le brun qui était venu à mon secours donner un coup de poing magistral à Hanson, qui tomba à terre immédiatement. Un sourire béat apparu sur mon visage, pendant que je murmurais d'une façon presque inaudible : "C'est ... Mon héro ... ", je me repris vite, puis me demanda intérieurement si je n'avais perdu la raison avec ce coup. Je redressais mon regard devant moi quand je sentis une main se poser sur mon épaule, sursautant légèrement. Un sourire se dessina automatiquement sur mon visage, quand je reconnu le brun. Je ne savais même pas pourquoi je souriais. Mais toujours est il qu'après quelques secondes passées à palper ma joue endolorie, je lui répondis. "Oui ... Enfin, je ne suis pas mort, aux dernières nouvelles ...", j'accompagnais mes dernières paroles d'un très léger rire, à peine audible. J'hésitais quelques secondes, avant d'ajouter finalement ... "Mais merci ... d'être venu m'aider.", je vis à son sourire à la fois compatissant, et genre mais-c-est-tout-a-fait-normal qu'il ne comprenait la rareté des personnes qui me venaient en aide. Je me sentis donc obligé d'ajouter : "En général, les gays ne sont pas considérés comme des personnes ... Plutôt comme des choses qu'on peut taper sans avoir peur des conséquences ... Enfin, quand je dis les gays, c'est particulièrement moi ... Mais les gens préfèrent s'amuser de voir ces brutes de taper dessus, plutôt que de ... s'interposer. Mais c'est le cercle de la vie. " dis-je avec un faux sourire . Je ne lui cachais pas que j'étais gay, vu que ce n'était plus un secret pour personne. Je me rattrapais, me rendant compte que je lui parlais de chose qui ne l'intéressait surement pas. "Désolé, je parle trop ..." murmurais je, en baissant les yeux. Je me rendis compte que mes mains trembler encore, et que mon coeur ne voulait pas s'arrêter de tambouriner dans ma poitrine.

Je lui fis un léger sourire rassuré quand il toucha sa joue. Apparemment, il y avait eu plus de peur que de mal mais je n'osais même pas imaginé ce qu'il lui aurait fait si je n'étais pas passé dans le coin pile à ce moment là. Etait ce le destin qui avait décidé de nous faire nous rencontrer ou juste le hasard ? Je pense que personne ne le saura jamais.

J' haussais les épaules quand il me remercia et lui lança un regard style "mais c'est tout à fait normal" quand je l'entendis me parler des gays et surtout de la façon dont on agissait avec lui. Je fis une légère grimace avant de soupirer doucement.

- Ce n'est pas parce que tu es gay qu'ils doivent se comporter de la sorte avec toi !
Non le cercle de la vie serait que tout le monde soit à la même hauteur et sans discrimination.

Je le vis alors baisser les yeux en s'excusant puis vit ses mains trembler légèrement. Je posais mes mains sur les siennes.

- Ne t'en fais pas ! Je suis là maintenant et puis moi, perso j'aime bien les gays

C'était la première fois que je dévoilais ouvertement à quelqu'un mes goûts sexuels et j'espérais qu'il le garderait pour lui pour le moment. Malgré tout, j'avais un peu peur de sa réaction. Il risquait de penser que je me foutais de lui alors que c'était totalement le contraire.

ღ je ne connais même pas son nom de famille, mais je pense que je l'aime ...

J'avais l'impression que des papillons dansaient dans mon ventre. C'était bien la première fois que cette sensation s'emparait de moi. Je le regardais, un sourire de plus en plus grand se dessinant sur mes lèvres. Au fur et a mesure des secondes, je lui trouvais de plus en plus de qualités, que ce soit physiquement, ou mentalement. Je crois même qu'il aurait pu pointer un flingue sur moi je continuerais de lui sourire bêtement. Je me rendis soudainement compte que peut être, lui, ne savait pas que j'étais gay, et que je venais de lui donner une information capitale sur moi. Peut être qu'en sachant que j'étais homosexuel, il allait être dégoûté, et allait me laisser ici, livré à moi même. Or, être laissé seul, en proie à la pénombre de la nuit tombante, et l'obscurité qui abritait les gangs, et les bourrés, qui ne demandaient qu'à taper sur quelque chose, ne me réjouissait pas tant que ça. Je baissais les yeux, mais me dis, que de toute façon, je n'étais pas du tout masculin, et qu'il devrait tout de même se douter de quelque chose, dans tout les cas. Je relevais mon regard vers lui, surpris, en l'entendant. Un grand sourire se dessina sur mon visage quand je l'entendis. Son point de vue, était, certes, très idéaliste, mais c'était bien la première fois que quelqu'un prenait ma défense. Je secouais tout de même la tête, avec un sourire résigné. "En fait, si ils me prennent comme un bouc émissaire, c'est surtout parce que je suis un gay qui ne sait pas se défendre. Et comme je suis souvent seul, ça ne m'aide pas ... soupirais je. Je passais une main distraite dans mes cheveux avant de reprendre ce serait vraiment trop beau si le cercle de la vie correspondait à ta définition ... Mais, malheureusement, le cercle de la vie, c'est que la plus faible se font taper dessus par les plus forts, sans pouvoir se défendre ...". Je sursautais quand il posa ses mains sur les miennes, mais ce geste me procura une sensation merveille. C'était comme si mon corps entier se réchauffait, comme si je n'avais plus rien à craindre. Je le regardais, tandis que ce geste m'arrachait un sourire. Je l'écoutais, et je mis quelques secondes à comprendre le double sens de sa dernière phrase. Une fois que j'eus enfin réalisé ce qu'il voulait vraiment dire. Ma première pensée fut qu'il se moquait de moi. Je me crispais en baissant les yeux, puis je réalisais la sincérité qu'il y avait dans sa voix. Une sincérité qui ne pouvait pas se tromper. Je le regardais dans les yeux, et n'y vit pas une once de moquerie, ni de méchanceté. Juste de l'inquiétude, de la compassion. Je me rendais compte que, l'ayant vu dans l'université, il n'était pas vu comme un gay. Alors ... Il n'était pas réellement affirmé ? De ce fait, il ne voudrait surement pas que je fasse quoi que ce soit qui puisse le trahir ... Je baissais mes yeux sur ses mains posées sur les miennes. Je les serrais, instinctivement, comme pour lui montrer qu'il pouvait me faire absolument confiance. Je lui dis alors avec un regard un coin, et sur un air amusé, sans pour autant être moqueur : "Je vois ... Un gay qui n'a pas fait son coming-out ?"

Je voyais la nuit descendre de plus en plus en nous enveloppé petit à petit. Nous allions devoir vite partir d'ici avant qu'une autre bande arrive et qui serait bien moins gentille que la bande précédente que j'avais fait fuir assez facilement.

Je souris légèrement en l'entendant. Oui, j'idéalisais la vie mais pourquoi ne pas le faire ? Elle était bien assez dure pour ne pas la noircir encore plus. Autant la prendre du bon côté et profiter de chaque moment qu'elle nous offrait.

- Tu pourrais être beaucoup moins seul si tu le voulais...

Je n'étais pas en train de lui faire une déclaration mais il fallait bien reconnaître qu'il ne m'était pas indifférent. Je pourrais déjà être son ami s'il le voulait et pour le reste, on verrai plus tard. Je souris un peu plus quand il serra ses mains dans les miennes, mains que je ne retirais pas. Je plongeais mon regard dans le sien pendant quelques secondes avant de rire légèrement.

- C'est tout à fait ça ! Et je n'ai pas l'intention de le faire tout de suite, maintenant !
Mais j'avoue que rencontrer un garçon avec lequel je pourrais construire quelque chose plutôt que de papillonner me plairait beaucoup

Je le regardais avec un sourire avant de me relever tout en l'aidant à se relever. Je lâchais lentement ses mains à contre coeur.

- On devrait y aller... C'est assez mal famé dans le coin surtout quand il fait nuit...

ღ je ne connais même pas son nom de famille, mais je pense que je l'aime ...

Je le regardais quand il me dit que je pouvais être beaucoup moins seul si je le voulais. Je souriais, en baissant légèrement les yeux. Je n'avais jamais été un garçon vraiment populaire. Et avoir quelqu'un qui me disait ça me faisait vraiment chaud au coeur. Je relevais mon regard vers lui, secouant la tête affirmativement. Je me sentais bien. Pour la première fois depuis longtemps. J'avais juste envie que le temps s'arrête. Juste envie de rester là, en face à face avec lui, mes mains dans les siennes. Si seulement j'avais eu le don de chronokinésie, ça aurait été possible, mais ce n'était pas le cas ... "Oh, il y a des moments où j'aurais sincèrement voulu être moins seul ... Mais, on ne peut pas toujours avoir ce qu'on veut ... dis je, avec un léger sourire. Après tout, je ne me plains plus de ma situation de bouc émissaire. Je suis habitué, et plus, je n'ai plus rien à sauver sur ce navire. Ces brutes m'ont tout pris : Ma fierté, ma dignité, ma réputation, mon amour propre. Je n'ai plus rien, que ma vie. Et je ne pourrais rien en faire, si je passais mon temps à me lamenter sur mon sort.. Je le regardais, le sourire sur mon visage s’agrandissant en l'entendant. Je ne pensais pas que c'était de moi qu'il parlait, mais ce qu'il venait de dire me faisait réaliser que j'avais une chance, aussi infime soit elle, de pouvoir espérer quelque chose. Même si je le connaissais à peine, il y avait quelque chose en lui qui m'attirait irrésistiblement. Mais après tout, je n'étais pas le gay le plus beau de Weeping Valley, et il voudrait surement sortir avec un autre. Je le regardais, néanmoins, sans perdre mon sourire. "Ne t'inquiète pas, je suis sûr que tu en trouveras un ... Après tout, tu as tout pour ça.". Je me relevais avec son aide, mais grimaçant légèrement quand il me fallut m'appuyer sur ma jambe. Oui, j'avais toujours mal, depuis la fameuse explosion qui avait tué mon père et ma mère. Mais en perdant mes parents, j'avais perdu l'usage complet de ma jambe, et c'était surement ça qui m'avait le plus désolé. Je le regardais quand il lâcha mes mains, en croisant mes bras sur mon torse, plongeant mon regard dans la pénombre des ruelles. Je fis revenir mes yeux vers lui, et affirma d'un mouvement de tête. "C'est pas faux ..." souriais je timidement. Pourtant, je n'avais aucune envie de le quitter maintenant. Mais je savais qu'une fois sortit des ruelles, il rentrerait chez lui, et moi chez moi. Et peut être même avant ? Car ces ruelles étaient constituaient de plusieurs embranchements, et le fait que le chemin vers chez lui soit différent du mien était fort probable. Je lui dis alors la seule chose qui me venait à l'esprit : "Hum ... Si tu veux venir prendre un verre chez moi ... Pour te remercier de ce que tu as fais tout a l'heure...", dis-je, avant de me mordre la lèvre. J'espérais juste qu'il n'allait pas croire que je le draguais ouvertement maintenant que je savais qu'il était gay.

Je retins un sourire quand il me dit que parfois il aurait aimé être moins seul. Je savais pertinemment que j'aurais pu lire dans ses pensées mais je trouvais que ça aurait été lui manquer de respect et vu ce qu'il m'avait déjà confié depuis quelques minutes, il n'avait vraiment pas besoin que je fasse une intrusion dans ses pensées secrètes. Je me mis à grimacer quand il me dit qu'il ne se plaignait pas d'être devenu le bouc émissaire de certaines personnes mais je dois avouer que je n'aimais pas ça du tout.

- Regagne tout ce que tu crois avoir perdu et montre leur que tu es quelqu'un qui mérite le respect ! Sois fort et relève la tête coûte que coûte ! Je serais là pour t'aider si tu le veux

Je n'arrivais pas à détacher mon regard du sien et c'était la première fois que ça m'arrivait. J'étais habitué à toujours maîtrisé mes sentiments et mes pulsions mais là, je n'y arrivais pas. Habituellement, je n'étais pas attiré par les gars qui faisaient trop féminins et qui affichaient ouvertement leur homosexualité mais avec lui, c'était différent.

- Qui te dit que je ne l'ai pas déjà trouvé ? ou du moins que j'ai trouvé celui que j'aimerais avoir dans ma vie même si lui n'en a encore aucune idée !

Je le vis croiser ses bras sur son torse une fois que j'eus lâché ses mains. Je me retins à grande peine de reprendre ses mains dans les miennes mais je ne devais peut être pas lui montrer tout de suite qu'il avait un truc de plus que les autres. J'allais lui proposer de venir prendre un verre chez moi mais il me devança. Je lui répondis avec un grand sourire.

- Si on sors d'ici vivant, j'accepterais avec plaisir de venir boire un verre chez toi !

J'hésitais pendant quelques secondes puis murmura.

- Mais tu n'habites peut être pas seul... Je ne voudrais pas déranger ton petit ami...

J'étais persuadé qu'il était déjà pris. Un gars tel que lui ne pouvait pas être célib, c'était impossible. Il avait tellement de charme.

ღ je ne connais même pas son nom de famille, mais je pense que je l'aime ...

Je souris gentiment, bien que je fus mal à l'aise en l'entendant dire "j'étais quelqu'un qui méritait le respect". Non, je ne méritais pas de respect. Un frisson me parcouru en repensant à tout ce que j'avais fais, à tout ce que j'avais vécu. Toute ma vie, j'avais agit comme un lâche, et dès que j'essayais de changer ça, je n'arrivais à rien d'autre qu'à trébucher, sans pouvoir avancer. Je perdais mon sourire,et me mordis la lèvre, me rappelant comment mon père me plaquait sur un lit, comment j'avais abattu cette pauvre fille sans pitié, comment j'avais fait d'autres choses bien plus horribles. Je me rattrapais, et lui adressais un sourire de circonstance. "Crois moi ... Je ne suis pas un mec qui mérite du respect ... soupirais je, avec un sourire forcé. Et puis, quand il s'agit de prendre sur moi, et de garder la tête haute, de les regarder dans les yeux en leur sortant de grandes tirades sur leur stupidité, dont ils se fichent en général, oui, je suis très fort. Mais quand il s'agit d'agir, de me battre pour récupérer mon honneur, je perds tout mes moyens.". Je secouais la tête, avant de le regarder. J'eus un petit sourire crispé en l'entendant. Oui, pour moi ça voulait dire que je n'avais aucune chance. Je continuais tout de même de lui, sourire. Un sourire qui se voulait rassurant, encourageant. "Alors fonce ! Je ne vois pas qu'est ce qui pousserait ce fameux garçon à refuser de pouvoir partager ta vie." dis je, en faisant un effort sur moi même. J'étais en train de le pousser dans les bras d'un autre, alors que je me sentais irrémédiablement attiré vers lui, mais au fond, ce n'était quand même pas plus raisonnable ? Je ne connaissais même pas son prénom, un simple "coup de foudre". Lui, n'était pas aussi idiot que moi pour tomber amoureux, alors qu'il me connaissait à peine ... Enfin, ce n'est surement pas de l'idiotie, peut être de l'inconscience ...
J'eus un petit sourire amusé quand il me dit qu'il serait ravi de venir prendre un verre chez moi, si seulement on arrivait à sortir vivant d'ici. "C'est un défi de taille ... Mais pour l'enjeu, je suis prêt à le relever !" dis je, en rigolant légèrement. Je fus tout de même gêné quand il supposa que j'avais un petit ami. J'ouvrais la bouche sans savoir trop quoi dire ... Non, je n'étais jamais sortit avec quelqu'un ... Enfin, jamais réellement officiellement. Je baissais les yeux, puis le regarda, avant de lancer : "En fait ... Je suis célibataire ... Et je ne suis jamais réellement sortit avec un garçon ... Personne ne veut sortir avec le un mec qui passe son temps à se faire humilier ... C'est en quelque sorte sacrifier sa dignité et son plan social. Alors, en général, pour un seul garçon et surtout, un garçon comme moi, les gens de prennent pas le risque.". Je me rendais de nouveau compte que je ne connaissais pas son prénom. Je lui souris, avant de lui dire : "Au fait ... Je m'appelle Sawyer-Gypsy Ellyot Neben Zellweger. Mais ... Aussi loin que je me souvienne, on m'a toujours appelé Ellyot ... Et je pourrais savoir ton nom ?"

Je le vis perdre son sourire à mes mots, se mordre les lèvres puis retrouver son sourire comme si de rien n'était. Je ne pus empêcher mon don d'aller fouiller sa mémoire mais m'arrêta très rapidement en voyant quelques images que je venais de lui voler. Je secouais la tête essayant de repousser mon don pour arrêter de lire dans ses pensées, c'était comme si je l'avais violé et je me refusais de le faire surtout à lui.

- Mmmhh certaines circonstances dans la vie font qu'on est obligé d'avoir des actes qu'on regrette ensuite mais le mal qu'on a fait reste graver dans nos mémoires...
Même si en apparence, tu as l'impression qu'ils se fichent de tes tirades je suis sur qu'au fond d'eux ça les touche et les blesse !

Je soupirais légèrement en l'entendant me proposer de foncer et d'avouer mes sentiments pour ce fameux garçon mais pour une fois, je sentais que c'était impossible. Je n'avais pas envie de me ramasser un râteau qui risquait de me briser le coeur.

- Je sais pas si c'est une bonne idée... Je viens tout juste de le rencontrer...
Et puis, il a sans doute aucun sentiment pour moi...

Je le regardais , ne sachant pas s'il comprendrait mes différentes allusions à peine masquée. Essayait il de me pousser dans les bras d'un autre ? Si tel était le cas, c'est qu'il n'avait aucun sentiment à mon égard et que j'avais bien eu raison de me taire sur les miens.

- Tu vois que quand tu veux, tu peux relever n'importe quel défi !

Je grimaçais de nouveau en l'entendant me dire qu'il n'avait pas de petit ami, pas que je regrettais qu'il n'en ai pas bien au contraire mais qu'il pensait que personne puisse s'intéresser à lui à cause de ce qu'il était.

- Je prendrais le risque personnellement
Je suis sur que tu vaux le coup même si mon ascension sociale en prenait un coup...

Je lui fis un petit sourire quand il se présenta en commençant à avancer pour sortir de ses rues mal famées et mal éclairées. Je ne savais pas où il habitait mais j'espérais que ce n'était pas trop loin. Chaque minute passée pouvait nous rapprocher d'un gang.

- Enchanté Ellyot
Moi c'est Antoine Lisandru Blackstone mais mes amis m'appellent Antoine

ღ je ne connais même pas son nom de famille, mais je pense que je l'aime ...

Je le vis avoir l'air plus concentré, avant de faire un léger geste de recule, comme si il cherchait à chasser quelque chose. Je trouvais ça bizarre, mais ne dit rien, ne voulant pas le mettre mal à l'aise. Je l'écoutais parler, et haussa les épaules. Ce qu'il disait était tout a fait vrai, mais je ne me reconnaissais pas. Non, je n'avais pas été obligé. Je l'avais fais, pour une raison qui m'échappe encore. Je secouais la tête négativement, puis lui dit en murmurant presque : "Et si on a fait ces actes sans en être vraiment obligé ? Si on a fait ça à cause de notre lâcheté, de notre peur des conséquences ? Comment est ce qu'on est censé se pardonner à soit même, ça ?". Je fus quelque peu hésitant quand il m'avoua qu'il venait tout juste de rencontrer ce garçon dont il était amoureux. Je secouais la tête pour me reprendre, me disant intérieurement que ça ne pouvait définitivement pas être de moi qu'il parlait ... Le savoir en train de penser à un autre homme, pendant que je me disait qu'il devait sans doute être le plus bel homme du monde me faisait souffrir. Il y a de quoi non ? Bon, c'était vrai, je ne le connaissais pas depuis dix minutes, que je m'imaginais déjà que c'était le grand amour de ma vie. Mais je crois que c'est ce qu'on appelle un coup de foudre. Je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer dans ses bras, en train de l'embrasser. Je me demandais quel gout avaient ses lèvres, quelle sorte de dieu il était au lit, la texture de ses cheveux noirs ébènes ... Je me repris, me giflant mentalement. Je n'arrivais tout de même pas à croire qu'un seul garçon -gay- ne soit pas intéressé par lui ... "Comment ça ? Tu te fiche de moi ?! Quel gay digne de ce nom pourrait te résister ? C'est vrai, tu es ... une véritable statue grecque ..." je me mordais la lèvre, me rendant compte que j'étais allé un peu loin dans mes compliments. Je me rattrapais avec un petit rire nerveux, bien que ça n'arrangeait rien de la gaffe que je venais de faire.
Je souriais légèrement quand il me fit remarquer que je pouvais relever n'importe quel défi quand je le voulais. Je secouais la tête, puis le regarda dans les yeux : "Seulement ceux où je suis sûr de rien avoir à perdre ... ". Je relevais brusquement le regard vers lui quand je l'entendis me dire qu'il prendrais le risque, et que je valais surement le coup. Je détournais le regard, le sourire aux lèvres, et rougissant. Oui, j'étais le genre de garçon qui rougissait très rapidement. Je bégayais quelques chose d'incompréhensible genre "ihfeznfizhefzkfizfdhjn" avant de lui dire finalement "...Merci beaucoup..." .
Je commençais à marcher à ses côtés quand il se présenta. Je lui souris, répétant, dans un souffle son nom ... "Antoine ... Antoine ...". J'étais en train de repérer le chemin, quand je tombais sur une ruelle particulièrement sombre. Etroite, le toit des bâtiments sur les côtés se rejoignaient, ne laissant passer aucune lumière. A cette heure, et à cette distance de la route, aucun son de voiture ne nous parvenait. Mais beaucoup de gangs se cachaient en général dans cette petite ruelle. J'appréhendais depuis le début de passer par là. Juste avant de rentrer dans le noir de la ruelle, je cherchais la main d'Antoine. Je la prenais dans la mienne, la serrant doucement comme pour me donner du courage. Je me pinçais les lèvres, évitant de croiser son regard, surement à cause de la peur panique qui m'envahissait au fur et a mesure que mon champs de vision était limité.

J'étais quelque peu perdu dans mes pensées, en songeant aux images que j'avais vu dans son esprit quand je fus sorti de mes pensées par sa voix a peine audible. Je ne me rendais pas compte que j'avais replongé mon regard dans le sien.

- Je pense qu'on ne se pardonne jamais complètement à soi même... qu'on ai agît par lâcheté ou pas, ça ne change rien
Il y a pleins de chose que je ne me pardonne pas mais je suis obligé de vivre avec et je fais tout ce que je peux pour vivre bien avec... c'est ce qui fait qu'on est la personne qu'on est

Je souris doucement en le voyant secouer la tête. J'aurais adoré replongé dans ses pensées les plus secrètes mais je me refusais à le faire. S'il voulait se confier, il le ferait mais je ne l'y obligerais jamais.

- Mmmhh si je te disais que le seul que j'aimerais qui ne me résiste pas est juste à côté de moi ?

Je souris quand il me compara à une statue grecque, me rendant compte que je ne devais pas lui être insensible finalement. Je le vis me regarder dans les yeux et fis de même.

- Tu penses avoir quelque chose à perdre là si je te demande de relever un défi ?

Je me mis ensuite à rire doucement en le voyant mal à l'aise et baragouiner un truc qui ressemblait absolument à rien puis le vit rougir avant de me remercier. Je reprenais petit à petit confiance en moi maintenant que je m'étais rendu compte qu'il me trouvait à son goût.

- Mais de rien, beau gosse !

Je le vis devenir hésitant alors que nous arrivions dans une ruelle beaucoup plus étroite et sombre que les autres puis le sentit prendre ma main et la serrer. Je lui souris pour le rassurer sans savoir s'il se rendait compte que j'étais prêt à le défendre quoi qu'il arrive. Je me penchais vers lui puis lui murmura.

- Ne t inquiète pas... Je suis là...

Je me mis à caresser sa main sans vraiment faire attention à mes gestes. J'étais redevenu moi même depuis quelques secondes, décidant de lui faire voir mon vrai visage et toute ma sensibilité a fleur de peau.

ღ je ne connais même pas son nom de famille, mais je pense que je l'aime ...

Je le regardais en souriant quand je l'entendis. Ses paroles étaient tellement justes, tellement équilibrées ... Je ne trouvais rien à répondre. Je sentis son regard dans le mien, et j'en profitais pour me noyer dans ses magnifiques yeux chocolats. Son regard était tellement profond, tellement perçant. J'avais l'impression que mon coeur fondait à chaque fois qu'il osait mettre son regard dans le mien. Je me retournais brusquement quand il me dit que celui dont il était amoureux était juste à côté de lui, m'attendant à trouver un autre garçon, mais je ne vis personne. Dans ma tête, il était tout bonnement impossible qu'il soit intéressé par moi. J'étais bien le pire petit ami, question social, qu'un homosexuel, ou même n'importe qui pouvait vouloir. Je me mis à le regarder, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. Je me tournais encore une fois dos à lui, cherchant bien si il n'y avait personne, mais ne vit pas l'ombre d'un chat. Je me retournais donc vers lui, mais m'emmêla les pinceaux bascula en avant. Je finis par me retrouver sur les genoux, mais à un endroit bien précis. En effet je me trouvais ... Juste à la bonne hauteur, si vous voyez ce que je veux dire ... Et très près de ... son entre-jambe. Oui, il faut que j'avoue. Mon visage était extrêmement près de son pantalon, et plus précisément, l'endroit le plus intéressant de son pantalon. Une fois le choque passé, je me rendis compte que dans l'action, j'avais tenté de me raccrocher à ce qui venait. Mais bon, comme une gaffe n'arrive jamais seule, je me rendis compte que mes mains étaient posées bien en évidence sur ses fesses. Je remontais très lentement le visage vers lui. Je lui fis un grand sourire, mais en quelque sortes un sourire d'excuses. Je me rendais compte que mes joues me brûlaient, et en déduisait que je devais être rouge écarlate. Je donnais une légère tape sur ses fesses -surement en espérant que ça allait un peu rattraper LES gaffes magistrales que je venais de faire-, tout en me relevant lentement. Je ramenais mes mains vers moi, les triturant nerveusement, toujours avec mon grand sourire désolé, et très faussement amusé sur le visage. Je me tentais à lui dire "Hum ... Magnifique fessier ...".
Je le regardais, intéressé, quand il me proposa un défi. Je le regardais, en souriant, puis haussa les épaules : "Je n'ai plus grand chose à perdre, de toute façon ...". Je rougis de nouveau quand il m'appela beau gosse. Je n'étais pas habitué à ce qu'on m'appelle avec ces genre de surnoms, et pour tout dire, ça ne me déplaisais pas du tout. Ma main vint de nouveau se passer dans mes cheveux. Je ne savais pas quoi dire, ayant peur d'avoir un nouveau bégaiement pitoyable comme celui que je venais de faire.
Je souris en l'entendant, et encore plus quand je le sentis caresser doucement ma main. Je me sentais bien, avec lui, bien que je n'arrivais pas à chasser la panique qui m'envahissait à chaque pas que l'on faisait dans cette ruelle. Oui, on aurait pu croire que ma vue se serait adaptée progressivement à l'obscurité de la rue, mais non. En effet, comme beaucoup de Cameroniens, j'avais gardé beaucoup de séquelles des deux guerres ... Et, l'explosion qui a tué mes parents -lesquels je ne regrettent absolument pas, je le reprécise-, la forte lumière m'avait aussi abîmé les yeux ... Depuis, ils ne s'adaptent plus dans le noir, et, quand je me trouve dans l'obscurité, je suis comme aveugle. Et pour tout dire, je déteste ça. Je me crispais de plus en plus, et me rapprocha d'Antoine, et agrippa son bras avec ma main de libre. Je serrais toujours un peu plus sa main dans la mienne, pendant que je sentais des tremblements de panique s'emparer de mon corps. La cécité qui s'emparait de moi m'oppressait.

J'étais en train de lui sourire, ne faisant pas attention au temps qui se déroulait autour de nous, au temps qui passait inexorablement, aux mouvements autour de nous, aux bruits ambiants, à la nuit qui nous encerclait petit à petit. Je ne voyais que ses yeux qui brillaient dans le noir, ses lèvres si attirantes, ses mains que je rêvais de sentir sur moi. Je m'attendais à ce qu'il me réponde mais à la place, je le vis regarder autour de nous à la recherche du type dont je parlais, je suppose puis le vis commencer à chuter. Je tentais tant bien que mal de le rattraper mais la chance n'étant pas avec moi, je n'y réussis pas.

Je le vis donc finir à genoux devant moi et j'allais m'inquiéter de s'il n'avait rien quand je me rendis compte qu'il avait son visage, proche, très proche, trop proche mais en même temps trop loin de mon entre jambe. Je me mordis les lèvres puis sentis ses mains sur mes fesses. Une sorte de courant électrique parcouru mon corps puis se stoppa dans mon ventre. Une espèce de boule resta concentrée dans mon ventre et je déglutis difficilement avant de reprendre ma respiration. Je souris doucement quand il tapa sur mes fesses et qu'il donna un qualificatif à mes fesses, qualificatif qui me plaisait puisqu'il sortait de sa bouche.

J'avais totalement oublié de quel défi je parlais à la seconde où j'avais senti ses mains sur mes fesses et zappa intentionnellement le défi. Je le sentis crisper sa main sur mon bras et se mettre à trembler. Je regardais autour de nous, me demandant ce qui avait pu m'échapper pour qu'il réagisse de la sorte mais rien ! Je ne voyais absolument aucune raison qui puisse le faire paniquer de la sorte. Je lui murmurais alors doucement.

- Ne t'en fais pas, je suis là !

Sans m'en rendre compte, je le serrais plus près de moi pour le rassurer et pour sentir son odeur. Je lui souris mais me rendit compte que lui ne souriait plus du tout.

ღ je ne connais même pas son nom de famille, mais je pense que je l'aime ...

Je ne pus m'empêcher de lui sourire en voyant qu'il ne me repoussait pas, comme je le craignais. C'était vrai qu'il aurait eut toutes les raisons du monde de m'engueuler, et même de m'en coller une. Je venais -pas du tout intentionnellement, d'accord-, mais je venais tout de même de le tripoter. Oui, je pense qu'on peut appeler ça "tripoter", parce que j'avais quand même mes mains sur ses fesses ... Fesses magnifiquement bien bâties, vu ce que j'avais pu toucher. Je me rendis tout de même compte que mes joues continuaient de me brûler, ce qui voulait dire que j'étais surement rouge écarlate. Je détournais légèrement le regard, me passant une main gênée dans les cheveux. Je ne savais pas quoi dire, et je pensais que c'était bien mieux. Je me voyais très mal lui balancer un truc du genre "Tu as une grande carrière de streap-teaseur devant toi, avec un cul pareil !" ou même "Tu dois faire beaucoup de sport de chambre, pour avoir des fesses comme ça ... ", et c'était vraiment ce que j'allais dire si seulement je me risquais à ouvrir la bouche. Oui, le stresse me faisait dire n'importe quoi, et quand je ne faisais pas un discours en espagnol ou en grecque, je disais des trucs très embarrassants.

Je restais contre lui, ne pouvant m'empêcher de sourire quand je l'entendis, et quand il me serra un peu plus près de lui. J'étais tellement bien, ici ... Enfin, je le serais encore plus si je pouvais voir plus loin que un millimètre au delà de mes yeux, mais je n'y pouvais rien. Sachant que, si j'étais dans un endroit sombre, je ne pouvais pas voir le lumière de face, je tournais la tête vers Antoine pour vérifier si la sortie était encore loin, du coin de l'oeil. Je souris en voyant une faible lumière, ce qui voulait dire la sortie. Après cette rue, mon avenue ne serait plus qu'à quelques pas. Quelques mètres après, je pus enfin voir ce qui m'entourait, ce qui signifiait que nous étions enfin sortit de cette ruelle. Je me détachais un peu d'Antoine ne voulant pas avoir l'air lourd, mais garda sa main dans la mienne. Mes tremblements cessèrent un peu, et j'accélérais le pas vers la sortie. Je pris encore quelques tournants, pour finalement arriver sur le trottoir, bien éclairé par les lampadaires, et animé par les quelques voitures qui roulaient encore à cette heure tardive. Je soupirais de soulagement. Et tourna mon regard vers Antoine." Hum ... Je n'habitude plus très loin d'ici ... Quelques maisons seulement. " lui dis je, avant de continuer ma route, toujours ma main dans la sienne. Je ne voulais pas la lâcher, et puis, si ça le gênait, il pouvait très bien la retirer ... Effectivement, après quelques maisons, j'arrivais enfin à la mienne. Je cherchais ma clef dans ma poche, priant pour ne pas l'avoir perdue, ce qui m'arrivait assez fréquemment. Et aujourd'hui, ce n'était bien pas le moment. Je soupirais intérieurement de soulagement lorsque je les sortis enfin de ma poche. Je les mis dans la serrure, et la tourna, pour ouvrir la porte. Je le laissais passer devant, et referma derrière nous. "Si tu quelques choses à enlever, manteau, gilet, t-shirt, pantalon, tu peux les poser sur le porte-manteau, ici. Ne te gêne pas surtout. Fais comme chez toi. " lui dis-je, avec un grand sourire. Personnellement, j'enlevais vite fait ma veste Alexander McQueen pour la poser. Je me retournais vers lui, espérant qu'il n'allait pas être choqué de ma déco'. C'était assez ... même très moderne. Avec des couleurs assez vives, en général. Je levais les yeux au ciel, en voyant arriver en trottinant, mon chat angora blanc. Elle me roulait de grands yeux étonnés, vu qu'elle n'était pas habituée à me voir ramener du monde. " C'est ... Valentine. Mon chat. J'espère que tu n'es pas allergique. Elle est juste un peu collante, et parfois chiante, mais pas méchante. " #ouaisvoyezlarime." Bref ... Le salon, tu continu tout droit, et quand tu verras des rideaux en perle vertes, tu rentres, et t'y es. Assis toi dans n'importe quel canapé, hein, fais comme chez toi ... Oui, ça je te l'ai déjà dis, mais c'est pas grave ... Donc, moi je vais cherche les boissons, dans la cuisine et je reviens ! " je commençais à partir, avant de m'arrêter net, et de me retourner vers lui, avec un grand sourire gêné, et légèrement amusé." Hum ... Oui, et tu veux quoi comme boisson ? J'ai de tout. Dis, et je t'apporte. "

ღ je ne connais même pas son nom de famille, mais je pense que je l'aime ...

« Un coca ? Oké, c'est une affaire qui roule ! »Lançais en rentrant dans la cuisine. J'ouvrais la porte du frigo, et chercha des yeux une bouteille de coca. Je finis par la trouver, et me sortis une bouteille de Coca Cherry. Je posais le tout sur la table, et alla chercher deux verres dans le placard. Je trouvais deux verres en plastique bleus, et versa les boissons dedans. Je remis ensuite les bouteilles au frai, et pris les verres, pour me rendre dans le salon. J'y entrais, non sans me débattre comme à chaque fois avec ces perles vertes, décoratives, mais vraiment ennuyantes quand on tenait quelque chose, puis fis un petit sourire à Antoine. Je lui donnais son verre en m'asseyant à côté de lui. Je fus comme parcouru par un courant électrique quand je baissais accidentellement les yeux vers son ventre. Je ne l'avais pas vraiment regardé lorsqu'il avait enlevé son pull, mais maintenant que je le voyais si près de moi ... Son T-Shirt moulaient parfaitement son corps, et plus particulièrement ses abdos, et ses bras nus laissaient paraître magnifiquement ses biceps. Putain de dieu, cette simple vision m'excitait. Je regrettais soudainement d'avoir mis cette chemise, qui me tenait horriblement chaud. Et ce jean slim qui était beaucoup trop serré. #Attendez ?... Trop serré ?! Oh, merdemerdemerde, le temps que je réfléchisse à tout ça, il a eut cent fois le temps de regarder là où il faut pas ! Oh, merde, j'espère qu'il aura pas pensé à regarder mon entre-jambe ... Mais qu'est ce que je fous là, au fait ?! pensais-je en croisant d'un coup mes jambes, espérant que ça cacherait mon érection. Mais qu'est ce qu'il m'arrivait ? Je n'étais pas du genre à m'exciter dès que je voyais un mec en maillot de bain, alors en T-Shirt ... Mes joues me brûlaient, et bon dieu, si j'avais pu m'enterrer six pieds sous terre, je l'aurai fais. Je devinais sans même me voir que je devais être rouge écarlate. Je me tortillais nerveusement, mon érection devenant de plus en plus douloureuse. Je me risquais à jeter un regard gêné à Antoine. Dieu, j'aurai donné tout ce que j'avais pour avoir le droit de sauter sur ce mec, et de ... je rougissais encore plus à cette pensée, n'arrivant même pas à la compléter. Je me traitais intérieurement au moins quarante fois d'idiot. Qu'est ce qu'il allait penser de moi, maintenant ? Il devait surement me prendre pour un fou ... Un pervers, ou un truc dans le genre. Je relevais me regard vers lui, alors que je mon visage me brûlait toujours. « Hum ... Je ... Je ... »

J'étais toujours en train de regarder ses affaires quand je l'entendis s'asseoir à mes côtés. Je reportais mon attention sur lui puis le regarda tendrement dans les yeux, me demandant ce qu'il m'arrivait. Je soupirais légèrement et pris mon verre pour reprendre contenance. Ce simple geste me fit baisser les yeux malencontreusement sur son entrejambe, ce qui me permis de voir son érection.

Je fis un grand sourire en réfléchissant rapidement. Soit c'est moi qui lui faisait de l'effet ou soit c'était le coca. Je préférais penser que c'était moi. Ma virilité masculine risquait d'en prendre un coup si c'était le contraire.

Je me mordis la lèvre et remonta mon regard sur son visage que je vis écarlate. Je bus alors une gorgée de mon verre puis le reposa en redescendant mon regard, exprès ce coup ci, sur son entrejambe. Son érection était de plus en plus importante. Je posais alors ma main sur sa cuisse pile au moment où il commença à balbutier. Je posais un doigt sur ses lèvres.

- Tu veux que je t'aide ?

Je lui montrais son entrejambe d'un signe de tête avant de rapprocher dangereusement mon visage du sien, stoppant mes lèvres à quelques millimètres des siennes, lui laissant le choix entre combler la maigre distance qu'il restait ou de détourner le visage.